"Qui ne tente rien n'a rien" appliqué à l'évangélisation

Évangélisation

Une petite chose m’empêche d’être un grand évangéliste, et elle t’en empêche toi aussi. Mais quelle est cette chose?

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Si nous changions tous les « vouloir » en « c’est fait », tous les « je veux parler de Jésus » en « j’ai parlé de Jésus », nous serions une toute autre personne!

C’est tellement facile de vouloir que nos amis reçoivent l’Évangile comme la Bonne Nouvelle qu’elle est. Connaître Jésus serait la chose la plus importante dans l’univers pour eux. Mais entre vouloir qu’ils le connaissent et le faire connaître, il y a un monde dans ma vie. C’est d’ailleurs ce que j’ai réalisé à nouveau cet été.

Comment j’ai du rapidement vivre ce que je prêchais

Je prêchais sur Actes 28 et j’ai demandé à mon Église combien d’entre nous étions capables de faire comme l’apôtre Paul. Dans Actes 28.23 on voit que Paul était capable d’argumenter des heures pour montrer à ses auditeurs de quelle façon Jésus était l’accomplissement des promesses de Dieu dans l’Ancien Testament.

Une application concrète était d’oser proposer à nos amis de lire la Bible avec nous; de faire un parcours de découverte de la Bible. Pour la plupart de mes amis, je ne pouvais pas dire que ça ne les intéresse pas, car je ne leur avais jamais demandé.

Quelques jours plus tard, je prenais le café avec un voisin. Il me posait beaucoup de questions sur Dieu, et je lui ai dit qu’il devrait lire la Bible pour chercher soi-même les réponses. Il a tout de suite accroché à l’idée de rejoindre un groupe de découverte qu’on allait démarrer à la rentrée. En attendant, il a commencé à lire le Nouveau Testament que je lui ai donné.

« C’était pas si difficile » me suis-je dit après coup, heureux d’avoir mis en pratique ce que j’avais moi-même exhorté l’Église à faire. Oui, mais voilà: cette bataille n’est jamais gagnée une fois pour toutes.

Quelques semaines plus tard, j’ai rencontré une autre personne. Sachant qu’elle avait du temps, je savais que je devais lui proposer de rejoindre le groupe découverte qui commençait le lendemain. On a passé la journée ensemble, mais courageux comme je suis, je n’ai pas osé pas lui en parler. 5 heures… 7 heures ont passé. Finalement, j’ai attendu la toute dernière minute pour prendre mon peu de courage à deux mains. J’ai attrapé la personne alors qu’elle partait, et je lui ai demandé si un survol de la Bible l’intéressait. Elle m’a répondu que « oui ». Dieu voulant, on commence aujourd’hui.

Pourquoi je raconte cette histoire

Je ne raconte pas ça pour crier sur les toits combien je suis courageux. J’espère que vous avez compris que j’ai peur à chaque fois que je propose à quelqu’un qu’on lise la Bible ensemble. À chaque fois qu’on parle de Jésus, j’ai la boule au ventre. Je ne veux pas être un boulet qui ne parle que de Jésus et que les gens évitent. Mais parfois on m’offre des occasions en or, et je ne suis pas prêt; je ne sais pas quoi dire (ça m’est encore arrivé hier, mais c’est une autre histoire).

Tu n’as pas parce que tu ne demandes pas

Que risque-t-on quand on demande à un ami ou un voisin s’il veut lire la Bible avec nous? Soit il dit « oui » et c’est gagné, soit c’est « non », et on n’a rien perdu. D’ailleurs, si c’est non, on peut enchaîner en lui demandant pourquoi ça ne l’intéresse pas! Ça peut nous amener à une belle discussion.

Mais le meilleur moyen de ne jamais lire la Bible avec ses amis, c’est de ne jamais leur proposer de le faire. Je vous lance le défi (a entreprendre dans la prière): cette semaine, demandez à un ami si ça l’intéresse de lire la Bible avec vous. Qui ne tente rien n’a rien.

Le meilleur moyen de ne jamais lire la Bible avec ses amis, c’est de ne jamais leur demander.

Comment lire la Bible avec un ami?

Peut-être que certains seront embêtés, car ils se disent qu’ils ne savent pas où commencer pour lire la Bible avec des amis non chrétiens. Bien des méthodes existent. Je suis sûr que dans votre Église locale, vous avez des fans de l’évangélisation qui peuvent vous partager leurs méthodes.

Sinon, le livret Découverte de la Bible que j’utilise est disponible gratuitement. Regardez si ça vous convient.

On y survole la Bible en 6-12 sessions, en parcourant quelques textes clés de la Bible.

Avant tout, il faut se rappeler que celui qui ne tente rien, n’a rien. Alors pourquoi ne pas tenter cela cette semaine? Demandons tous à une personne si elle souhaite lire la Bible avec nous (ou une autre chose du genre à faire peur). Cap ou pas cap?

Pour aller plus loin

Stéphane Kapitaniuk

Pécheur et disciple sauvé par la mort de Jésus à ma place. Mari de Hanna, papa de Noah (8 ans), Théa (3 ans), Marie (1 an). Pasteur de formation et directeur général de BLF Éditions depuis 2021. J’aime bien lancer de nouvelles initiatives. Découvrez BLFKids.com, un projet spécial parents, ainsi que BLFAudio.com, la première librairie chrétienne de livres audio. Avec Hanna, nous avons aussi fondé ChezCarpus.com, la première librairie chrétienne de livres d’occasion. Je propose également plusieurs formations créées pour le logiciel biblique Logos.

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